mardi 27 octobre 2009

Quand la sagesse émane d'une âme innocente



Quand les rôles s’inversent
Nos enfants viennent de nous donner une leçon d’humilité
A travers cette journée, certes symbolique, mais combien même riche en enseignements pour nous autres adultes, qui croyions tout connaitre !!! Et en plus tout se permettre !!!
La réponse de nos bambins vient une nouvelle fois nous pousser et surtout bousculer notre conscience. Une réponse traduisant la synergie des grandeurs du cœur et du geste

jeudi 22 octobre 2009

La nature est menacée



La nature, ce n'est pas seulement le lieu de travail des ruraux, ou pour les citadins ce décor de verdure qu'ils rêvent de leur fenêtre. Ce sont des biens élémentaires indispensables, air, lumière et eau, ce sont des ressources énergétiques et minérales que notre civilisation consomme à une vitesse inquiétante, c'est un ensemble de processus biologiques dont dépend notre existence. Ce sont aussi à la limite les paysages, ces espaces humanisés qui forment le cadre de notre vie.
Si la nature est menacée l'homme l'est aussi, car elle vit avec nous, comme nous vivons d'elle.
Nous avons en quelque sorte perdu le contact. Notre pays, naguère rural par ses activités et son esprit, est devenu urbain et consommateur à outrance sans se soucier des conséquences qui le guettent. L'esprit de la ville et l'esprit individualiste, ou plutôt d’égoïsme, ont oblitéré la longue expérience des générations antérieures. «L'environnement est un langage dont la grammaire était autrefois naturelle». Notre perversion comportementale a commencé par effacer ce respect ancestral des équilibres naturels, nous conduisant à oublier que notre existence reste inscrite entre eux. Aujourd'hui, la multiplication inconsidérée de nos consommations et de nos déchets appuyée par notre incivisme nous rappelle à l'ordre. A l'échelle de notre localité, de notre pays, comme à celle de notre planète le problème de l'environnement est posé.
Nous sommes avertis d'avoir à reconsidérer cet acharnement à vouloir se développer selon un modèle qui n’est pas propre à notre culture et nos mœurs et d’avoir à dépasser cette première confiance trop aveugle en l'ingéniosité d’une certaine civilisation industrielle, d'avoir à démasquer cette fausse innocence de chacun de nos gestes. Il nous faut retrouver le respect de la nature dont dépend aujourd'hui la plate forme du progrès.
C'est une affaire d'Etat, certes, mais aussi c'est l'affaire de chacun et de tous. La protection de notre environnement doit bien être, quelles que soient nos activités, un souci permanent. Notre responsabilité est en jeu.
Mais ceci ne serait que formule de prêche si cette responsabilité ne se fondait pas, en chacun de nous, sur la connaissance des équilibres naturels et de l'impact sur eux de nos actions.

dimanche 18 octobre 2009

Le saccage bat son plein

C'est avec beaucoup de tristesse et d'amertume que nous venons de constater le désastre opéré à l'école Ali NAFI. Une année après la plantation de 250 unités d'arbres ornementaux, une décision émanant de notre APC, de procéder au désherbage et nettoyage de l'espace concerné, avant l'arrivée d'une délégation officielle sur le lieu, sans que ce travail ne soit encadré, aussi bien par l'APC que par l'éducation nationale a vu l'abattage de presque la totalité des arbres plantés. Le geste est immonde, par le fait que le labeur des enfants lors de cette journée vient de recevoir un revers pervers de la part des adultes.

Lettre ouverte aux Nations unies

Lettre ouverte au Docteur A. DJOGHLAF,
Sous-secrétaire général aux Nations Unies,
Secrétaire exécutif de la convention onusienne sur la biodiversité (Montréal).

Monsieur,
Je tiens tout d’abord à vous remercier vivement de l’animation de la conférence ayant pour thème « Environnement et sécurité » organisée le 30 Juillet 2009 à Alger au siège de la SONATRACH, par l’association des anciens médersiens.
L’état des lieux que vous avez dressé est très clair et nous met en garde sur les conséquences et les déséquilibres de l’écosystème dus principalement à un progrès technique qui ne tient pas compte de tous les aspects de la vie humaine, un progrès à n’importe quel prix. Gaspillages et pillages des ressources naturelles (matières premières, eau, …), désertification, pollutions, effet de serre et réchauffement de la terre, disparition de certaines espèces vivantes, érosion de la biodiversité, conflits régionaux et géostratégiques… la liste des dégâts que vous avez recensé est malheureusement bien longue menaçant toute sorte de vie sur la terre.
Plusieurs intervenants au cours de cette conférence ont insisté sur le rôle de l’état et de la législation, de la sensibilisation des tous les acteurs économiques et sociaux, sur la place de l’information et de l’éducation… mais comme vous l’avez bien dit, il s’agit surtout d’une culture de l’environnement à inculquer à tout un chacun.
En tant qu'ancien cadre du secteur industriel algérien, j’ai eu avec mes collègues à approcher et à affronter souvent et directement ces problèmes et particulièrement au niveau de certaines filières industrielles réputées polluantes et grosses consommatrices d’eau (cimenteries, tissage et teinturerie, industrie du cuir et de la maroquinerie, lavage des grains pour la trituration, l’industrie du papier et de la cellulose, l’industrie chimique et pétrochimique…). Les solutions que nous avions préconisées à l’époque et concrétisées sur le terrain (recyclage des eaux usées, récupérations et traitement des déchets, électro-filtres, options de projets industriels dits secs…) ont constitué quelques réponses à ces questions mais se sont avérées insuffisantes. Les mêmes problèmes se posent malheureusement aujourd’hui avec la même acuité pour l’industrie algérienne.
Je n’arrive pas à récupérer un ancien rapport assez fourni qui traitait de la problématique industrielle de l’environnement en Algérie pour vous le transmettre à toute fin utile.
Suite à votre souhait et comme je vous l’avais promis au cours de la collation, je vous transmets quelques versets du Saint Coran et quelques hadiths qui traitent des questions de l’écologie et de la protection de la nature et éclairent les lecteurs sur la vision de l’Islam des éthiques environnementales.
Je tiens à rappeler que le mot « Terre » est cité plus de quatre cent fois dans le Saint Coran ; le mot « Eau », source de vie, y est cité plus d’une soixantaine...
Pour l’Islam, « Respecter l’état de la Nature c’est respecter Dieu », le rapport de l’homme avec la Nature, n’est pas seulement matériel mais spirituel aussi.
En qualité de vicaire, gérant ou gestionnaire (khalifa) de Dieu sur terre, l’homme est invité à méditer et à étudier l’organisation de cette nature, l’un des merveilleux chefs-d’œuvre du Créateur ; elle est une source d’inspiration spirituelle.
Nous lisons dans la Sourate El-Moulk versets 3 et 4:
« Celui qui a créé sept cieux superposés sans que tu vois de disproportion en la création du Tout Miséricordieux. Ramène (sur elle) le regard. Y vois-tu une brèche quelconque ? » « Puis retourne ton regard à deux fois, le regard te reviendra humilié et frustré »
Nous lisons dans la Sourate Ibrahim :
« Dieu est Celui qui a créé les Cieux et la Terre et qui, du ciel, a fait descendre une eau grâce à laquelle Il a produit des fruits pour vous nourrir. Il a mis à votre service les vaisseaux qui, par Son Ordre, voguent sur la mer. Il a mis à votre service les rivières ». S 14 V 32
« Il a mis à votre service le soleil et la lune, assujettis à une perpétuelle révolution. Il a mis à votre service la nuit et le jour ». S 14 V 33
« Et Il vous a accordé de tout ce que vous lui avez demandé. Et si vous comptiez les bienfaits de Dieu, vous ne sauriez les dénombrer. L’homme est vraiment très injuste, très ingrat » S 14 V 34.
La nature et ses ressources ont été créées non seulement pour l’homme mais pour tous les êtres vivants. Nous lisons Sourate Errahmane 55 versets 10-12.
« Quant à la nature, il l’a préparée pour tous les êtres vivants ».
« Il s’y trouve des fruits et des palmiers aux fruits recouverts d’enveloppes ».
« Tout comme les grains dans leurs balles et les plantes aromatiques »
Certains Sourates portent les noms d’animaux (La Vache, les Fourmis, les Abeilles etc…). « Il n’est bête sur la terre ni oiseau volant de ses ailes qui ne forment des communautés semblables à vous …». Sourate El Anâam 6 Verset 38.
Cette Nature est généreuse grâce à Dieu mais bien fragile ; elle obéit à des lois.
Dieu nous met en garde: « Ne faites pas nuisance à la Terre alors qu’elle a été mise en ordre par Dieu ».
«La corruption est apparue sur terre et dans la mer pour ce que les gens ont acquis de leurs propres mains afin qu’il leur fasse goûter une partie de ce qu’ils ont fait, peut-être reviendront-ils ? » Sourate Errûm 30 V41.
« … Et ne commettez pas de corruption sur la terre après sa réforme » Sourate El A’âaraf 7 Verset 85.
Le Saint Coran nous recommande de préserver l’équilibre de toutes les créations :
« Et il n’est rien dont Nous n’ayons les réserves et Nous ne le faisons descendre dans une mesure déterminée ». Sourate Al Hidjr 15 Verset 21.
Quelques Hadiths du Prophète (QSSSL):
" Chaque musulman qui plante une plante [arbre ou autre], alors tout ce qui en sera mangé sera compté pour ce musulman comme acte de charité. Tout ce qui en sera volé sera compté pour lui comme acte de charité. Tout ce qu’un animal en mangera sera compté pour lui comme acte de charité. Tout ce qu’un oiseau en mangera sera compté pour lui comme acte de charité" (rapporté par Mouslim).
" Si la fin du monde venait à survenir alors que l’un d’entre vous tenait dans sa main une plante, alors s’il peut la planter avant la fin du monde, qu’il le fasse" (rapporté par Ahmad).
Nombreux d’autres versets coraniques et Hadiths traitent des questions de « la nature et de l’environnement » qui méritent d’être lus et étudiés.
Très haute considération.
Belkacem Rabah Mohamed (Khaled Khalidou)
Ancien cadre de l’industrie.
Ancien maître assistant à l’université d’Alger.
Économiste, Consultant.