samedi 30 octobre 2010

Accord mondial sans précédent pour protéger la biodiversité de la planète

Pays du Nord et du Sud ont adopté vendredi à Nagoya, au Japon, un accord sans précédent visant à protéger les espèces et les écosystèmes de la planète et à en partager plus équitablement les bénéfices.
Dix mois après l'immense déception du sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique, la réussite de la conférence de Nagoya devrait, au-delà des dispositions parfois très techniques qu'elle comporte, redonner des couleurs au processus de négociation onusien sur l'environnement.

Les représentants de plus de 190 pays, à l'exception notable des Etats-Unis qui n'ont jamais ratifié la Convention sur la diversité biologique (CBD) lancée en 1992 lors du sommet de la Terre à Rio, ont adopté un "plan stratégique" en 20 points pour 2020 visant à freiner le rythme alarmant de disparition des espèces.
Ils se sont également mis d'accord sur un protocole contraignant sur le partage des bénéfices tirés par les industries de la pharmacie et des cosmétiques des ressources génétiques des pays du Sud (animaux, plantes, micro-organismes).
L'issue des discussions sur ce protocole ABS (accès et partage des avantages) était cruciale dans la mesure où nombre de pays en développement - qui le réclamaient à cor et à cri depuis plusieurs années - avaient clairement indiqué que le sort des autres décisions en dépendait.
Le Brésil, qui abrite la plus grande partie de l'immense bassin amazonien, où vit 10% de la totalité des espèces connues de la planète, avait insisté sur la nécessité d'arriver à un accord sur un partage équitable des ressources.

Le plan stratégique 2020 fixe comme objectif une augmentation sensible des aires protégées de la planète. Elles représentent actuellement 13% de la surface totale des terres et un peu moins de 1% de la surface totale des océans: un compromis a été trouvé pour un objectif 2020 de 17% pour les terres et 10% pour les mers.
Ce plan, qui n'a pas de caractère légalement contraignant, peut-il avoir un réel impact pour la protection des espèces à travers le monde?

Plusieurs engagements laissent cependant la porte ouverte à de nombreuses interprétations. Ainsi, l'un des objectifs prône l'"élimination", ou au moins la "réduction progression" des "subventions néfastes" pour la diversité biologique.

Des questions demeurent sur son influence concrète sur les innombrables subventions à la pêche, en Europe en particulier, alors que la surpêche de nombreuses espèces est scientifiquement documentée."70 à 80% des espèces de poissons que nous mangeons" sont pêchées au-delà de leur capacité de reproduction.
La prochaine "conférence des parties" de la CBD aura lieu dans deux ans, à New Delhi, en Inde.

AFP

vendredi 15 octobre 2010

J'ai fait un rêve…

Comme Martin Luther King, j’ai fait un rêve. Hier, vers les coups de 1 heure du matin, victime d’une insomnie, je suis sortie sur le balcon et je regardais ces travailleurs qui refaisaient nos trottoirs. J’ai d’abord commencé par en rire en me disant dieu merci, il va y avoir ce truc GNL ou je ne sais trop comment on l’appelle pour que nous puissions à nouveau renouer avec le plaisir de marcher sur des trottoirs comme avant. Alors, je me suis imaginée marcher sans avoir peur de me faire écraser.
C’est à ce moment que mon rêve fou a débuté. Pourquoi ne pas utiliser cet événement comme un élément déclencheur pour bâtir une ville propre pour nous et pour nos enfants. Fermez les yeux et venez partager mon rêve. Imaginez que les trottoirs sont tous beaux et propres. Vous êtes entrain de marcher et c’est clean, il n’y a pas de peaux d’orange, ni de sac en plastic ni de bouteilles de bière. La personne que vous croisez ne lance pas un gros crachat que vous avez à peine évité.
Tiens puisque c’est un rêve on va même visualiser le beau sourire qu’elle vous adresse en vous saluant. Ressentez vous ce petit chaud au cœur ? C’est génial non ? En tout cas moi j’adore, je me surprends même entrain de sourire pas vous ? Vous aimez ? Attendez ce n’est pas fini. Vous levez la tête et vous voyez tous ces immeubles repeints à neuf, aucun linge étendu dans les balcons. Oh ! Regardez, il y a même quelques pots de fleurs. Sur un des balcons, il y a une compatriote qui apprécie, tout comme vous les paysage et qui ne vous balance ni sceau d’eau sur la tête, ni épluchures ! Rien ! Vous marchez et rien ne vous menace au contraire tout vous sourit.
Pas de danger, ni à droite ni à gauche ni en face ni derrière ni en haut ni en bas. Alors, vous ressentez une grande joie mue par cette immense fierté d’appartenir à votre communauté. L’extase non ? Et là au moment où vous voulez traverser, vous ne voulez pas gâcher le rêve, vous décidez de participer à ce civisme en allant d’abord vers le passage piétonnier.
Au moment où vous traversez, le conducteur s’arrête et vous cède le passage. Vous vous sentez enveloppé par une atmosphère de douceur, d’amour et de joie de vivre. Que du bonheur! Vous vous dîtes j’aime ma ville. Vous pouvez ouvrir les yeux maintenant. Je ne sais pas pour vous mais moi j’ai soudain envie d’y croire. Pourquoi pas ? Les américains disent bien « Sky is the limit », « la seule limite est le ciel ». Ils le disent et ils l’appliquent. Alors, comment ? Comment ? Réaliser notre rêve pas si fou que cela si on y pense bien. Je me dis que nous autres, les habitants de ce pays on peut nous mobiliser autour d’un projet commun. Juste pour rêver, faisons l’exercice. Supposant, que nous sommes tous d’accords pour bâtir un futur propre pour nos enfants, on pourrait non ? Nos parents ont bien fait la guerre pour nous.
Alors, continuons à rêver aux actions que nous pourrions poser pour réaliser ce projet. Voici ce que j’imagine :
Étape 1 : Qui peut participer à ce projet : Toute personne habitant dans ce pays de 6 à 100 ans ou plus pour les ambitieux.
Étape 2 : Maintenant que nous avons nos acteurs, trouvons un nom à notre projet : Si vous vous dîtes tout bas, appelons le mission impossible, je vous interdis. Nous jouons à un jeu régi par une seule règle qui interdit toute pensée négative. Alors, continuons. Nous ne voulons pas non plus, l’appeler opération çi ou opération ça une opération risque de finir un jour et nous voulons perpétuer nos futures belles habitudes.
Que pensez vous de « Oran, j’aime ma ville ». Celle-là, c’est vrai je ne l’ai pas inventée. J’ai copié. Les montréalais disent « Montréal, j’aime ma ville ». De toute façon eux aussi ils l’ont presque copié des new yorkais qui disent « I love New York ». Et puis, je crois que ce n’est pas interdit de copier les bonnes pratiques non ? Mon coach me disait même que c’était un signe d’intelligence. D’ailleurs en PNL (programmation neurolinguistique), on m’a même expliqué que pour faire bien quelque chose, il suffit d’observer une personne qui le fait bien et de faire comme elle. Si votre orgueil vous taquine, on oublie le mot copier et on remplace par transfert. C’est mieux, je crois. On pourrait dire aussi « Alger, c’est mon patrimoine » ou « Annaba, c’est ma ville », « Tizi Ouzou, j’y veille » etc.
En arabe, en français, en kabyle, l’objectif étant que tout le monde comprenne le slogan, l’aime et se l’approprie.
Étape 3 : Maintenant nous avons un nom, la deuxième étape est franchie. Il nous faut, un symbole. On ne veut pas que cela coûte cher car jusqu’à présent nous n’avons pas le moindre centime. Et par les temps qui courent, on ne veut pas non plus organiser une autre fraude. Il y en a déjà assez. Tiens, à propos de fraudes, je crois que si la cadence se maintient, dans quelques mois on devra éditer un quotidien spécial fraude. Tous, les matins on achèterait un journal qui nous dirait combien d’argent a été volé et par qui.
Comme nous autres, nous avons décidé d’être positif, nous ne l’achèterons pas. Bon, revenons à notre symbole. Il doit être motivant, clair, visible et pas coûteux. Que pensez-vous d’un macaron de 4 cm de diamètre, de couleur vive avec notre slogan trouvé à l’étape 2 inscrit dessus et un tout petit drapeau de la nation. Ce sera notre vision commune. Avez vous remarqué, toute cette frénésie et euphorie autour du drapeau quand nous avons gagné au foot ? Repensez à vos émotions de ce jour. Capitalisons la dessus !
Étape 4 : Nous avons nos participants, notre slogan par ville et notre symbole avec notre drapeau dessus.
Comment faire pour financer ce projet ? La mauvaise nouvelle est que nous n’avons pas un sou mais la bonne et que cela ne coûte pas cher. Nous avons besoin d’argent juste pour confectionner le macaron. Pour cela, nous avons d’abord besoin de quelques leaders par ville. Une personne articulée, crédible et éloquente. Surtout n’oublions pas, aucune personne ne sera payée. Nous avons une structure virtuelle. Nous le faisons pour nous.
Dans chaque ville, on peut trouver un sponsor, des journaux et des stations radio ou tv. Des Sonatrach, des Djezzy, des Nejma, des ENI, des grands groupes privés etc.… Les walis et les maires pourraient être impliqués aussi. Chaque participant a le droit d’utiliser toutes ces influences pour la réalisation de notre projet car il le fait d’abord et avant tout comme citoyen.
Le sponsor confectionnera les macarons et les distribuera. Nous ne prenons aucun dinar de qui que se soit. Vous avez vu, on vient de trouver les sous pour nos macarons. Les journaux et radio diffuserons notre projet. Imaginez, un seul instant qu’ils parlent de nous autant et comme ils ont médiatisé le match Algérie/Egypte ! Ce serait le paradis non ?
Étape 5 : Qu’avons-nous déjà accompli ? Chaque participant a son macaron avec son slogan dessus. Qu’allons-nous faire ? C’est quoi notre objectif ? : On veut avoir une ville propre et on veut être un peuple propre avec beaucoup de civisme. Fixons nous un objectif réaliste pour une première étape :
• Des rues et des quartiers propres;
• Personne ne peut plus rien jeter dehors;
• Maintenir notre environnement propre, comment allons-nous faire ?
• Pour commencer, chaque matin, nous accrocherons notre macaron afin d’être reconnu par nos concitoyens.
L’idée derrière tout cela est que chaque citoyen finisse par vouloir à tout prix en avoir un.
• Passer à l’action : se discipliner soi même d’abord et avant tout ce qui veut dire appliquer religieusement notre concept. La suite dépendra de l’imagination de chacun et surtout de sa propre activité. Le meilleur canal de communication pour ce projet est le bouche à oreille.
Voici quelques pistes :
- Se respecter comme citoyen.
- Respecter tous les autres citoyens.
- Ne jamais rien jeter dans la rue.
- Prendre le temps d’expliquer le projet d’abord à nos enfants et les impliquer.
- Informez le maximum de personnes du projet. En parler partout au stade, au hammam, dans les écoles, au marché, au voisin, dans les mariages, dans les mosquées, dans les restaurants, dans les bars.
- Organiser des nettoyages de rues, de quartiers.
- Maintenir et suivre les rues et quartiers déjà nettoyés.
- Si quelqu’un jette quelque chose, expliquez lui votre macaron d’abord et ensuite ramassez la chose devant lui. Ex : «Bonjour, as-tu déjà vu ce macaron ? eh bien, il y a beaucoup d’habitants de cette ville qui ont décidé que notre ville était belle et que nous allions nous en occuper. On veut, que tout soit propre, c’est pour cela que je ramasse ce que tu viens de jeter. Veux-tu un macaron toi aussi ? »
-Les participants qui travaillent dans les services de première ligne avec la population doivent en parler au moins 50 fois par jour.
- Organiser des concours de dessin ou de chanson sur le projet (nos chanteurs de Raï qui se sont mobilisés pour le foot pourraient chanter sur notre projet)
- La mairie pourrait organiser un concours pour le quartier le plus propre.
- Le sponsor pourrait souligner les meilleures actions en offrant des cadeaux aux personnes les plus impliquées.
- Chaque participant qui connaît une personne influente doit l’impliquer.
• Ne pas oublier d’apprécier chaque rue propre;
• Diffuser les bonnes actions, fêter les succès;
• Ne jamais baisser les bras;
• Devenir obsédé par ce slogan et le partager avec le maximum de concitoyens : Nous avons un des plus beaux pays au monde, nous en prenons soin et pour le mériter nous devons être aussi beaux. Ouvrez les yeux. Si vous êtes toujours là à me lire, si vous n’avez pas décroché plus haut en pensant que je délirais, je vous en remercie.
En fait, si je parle de ce rêve ce matin, c’est parce qu’il existe des citoyens qui activent en ce sens. Ils sont trop peu nombreux et ne se connaissent pas tous, quelques uns ont même baissé les bras car ils n’y croient plus. C’est pour eux, pour leur rendre hommage et souligner leur civisme afin de leur offrir un second souffle d’énergie positive, que je publie ce texte aujourd’hui.

Nacera Kherbouche MBA expert en gestion de performance & business coach

mercredi 6 octobre 2010

Projet "Quartier Propre"

Comme beaucoup de pays en développement, l’Algérie connaît une grave dégradation de son environnement. Hadjout en est devenue une référence. Cette réalité amère est liée surtout au niveau très faible de réflexions et de prises d’initiatives de la part des autorités locales, ayant entrainé dans le sillage une perte de confiance totale de la population en leur APC (élus et services) qui s’est traduite par une démission collective vis-à-vis de leur environnement.
L’école formelle, telle qu’elle existe, semble loin d’être en mesure de répondre aux besoins et aux réalités du citoyen.
Conscient de ces problèmes, le Ministère de l’aménagement du territoire et de l’Environnement a mis en œuvre un projet pilote intitulé « Quartier Propre » en vue d’utiliser l’éducation au civisme comme un outil efficace dans la lutte pour un développement durable.
Le projet a pour objectif la sensibilisation et l’implication du citoyen, en matière d’éducation à l’environnement et dans le domaine de la santé.
Le programme est organisé principalement autour des associations à caractère environnemental, dont « Bulle Verte » représentant la localité, est partie prenante et animé par les citoyens qui tentent d’entreprendre des activités pour nettoyer et améliorer l’environnement de leur quartier et de ses alentours.
Le projet pilote cherche à lier directement le citoyen à la communauté où il se trouve et pourrait servir de modèle à d’autres quartiers de la ville partageant des réalités semblables.

vendredi 1 octobre 2010

L’entretien des avaloirs : Oubli ou Négligence

En plein automne, les pluies diluviennes peuvent à tout moment nous surprendre.
Le danger est imminent et la ville risquerait d’être submergée par l’eau. Signalons à ce propos que ce problème porteur d’ une catastrophe désastreuse aux conséquences très graves pourrait s’avérer fatale et reflèterait, l’incompétence qui ne cesse de porter préjudice à notre ville, qui n’a pas fini, de subir les contrecoups, de la négligence. En effet, par cette évidence amère, les avaloirs obstrués de certains quartiers et du centre ville, ne peuvent résorber toute l’eau des pluies. Pourtant la situation se répète chaque année. A cette situation désolante, il faut ajouter la dégradation de certains axes routiers, des ruelles cachées et des regards, qui se dégradent sans que les services de l’APC, là aussi, interviennent.

Cette situation chaotique, et l’état de déliquescence, des autorités, met en lumière l’incapacité, de prendre les mesures adéquates et conservatrices en cas de catastrophe naturelle.