jeudi 22 octobre 2009

La nature est menacée



La nature, ce n'est pas seulement le lieu de travail des ruraux, ou pour les citadins ce décor de verdure qu'ils rêvent de leur fenêtre. Ce sont des biens élémentaires indispensables, air, lumière et eau, ce sont des ressources énergétiques et minérales que notre civilisation consomme à une vitesse inquiétante, c'est un ensemble de processus biologiques dont dépend notre existence. Ce sont aussi à la limite les paysages, ces espaces humanisés qui forment le cadre de notre vie.
Si la nature est menacée l'homme l'est aussi, car elle vit avec nous, comme nous vivons d'elle.
Nous avons en quelque sorte perdu le contact. Notre pays, naguère rural par ses activités et son esprit, est devenu urbain et consommateur à outrance sans se soucier des conséquences qui le guettent. L'esprit de la ville et l'esprit individualiste, ou plutôt d’égoïsme, ont oblitéré la longue expérience des générations antérieures. «L'environnement est un langage dont la grammaire était autrefois naturelle». Notre perversion comportementale a commencé par effacer ce respect ancestral des équilibres naturels, nous conduisant à oublier que notre existence reste inscrite entre eux. Aujourd'hui, la multiplication inconsidérée de nos consommations et de nos déchets appuyée par notre incivisme nous rappelle à l'ordre. A l'échelle de notre localité, de notre pays, comme à celle de notre planète le problème de l'environnement est posé.
Nous sommes avertis d'avoir à reconsidérer cet acharnement à vouloir se développer selon un modèle qui n’est pas propre à notre culture et nos mœurs et d’avoir à dépasser cette première confiance trop aveugle en l'ingéniosité d’une certaine civilisation industrielle, d'avoir à démasquer cette fausse innocence de chacun de nos gestes. Il nous faut retrouver le respect de la nature dont dépend aujourd'hui la plate forme du progrès.
C'est une affaire d'Etat, certes, mais aussi c'est l'affaire de chacun et de tous. La protection de notre environnement doit bien être, quelles que soient nos activités, un souci permanent. Notre responsabilité est en jeu.
Mais ceci ne serait que formule de prêche si cette responsabilité ne se fondait pas, en chacun de nous, sur la connaissance des équilibres naturels et de l'impact sur eux de nos actions.

6 commentaires:

Khaled a dit…

En Algérie,les effets du changement climatique sont déjà là : Les chaleurs d'été inhabituelles signalées dans des régions supposées clémentes jusque là, les fortes précipitations de pluies très localisées en des temps très courts (entre une et deux heures), et puis les inondations de plus en plus fréquentes, dont celles qui ont marqué les esprits (Bab El Oued, Ghardaia, etc.), témoignent que des changements s'opèrent autour de nous. D'ailleurs notre région de la Méditerranée est une des régions les plus sensibles et vulnérables aux changements de climat et aux nouveaux phénomènes extrêmes. La région méditerranéenne est sujette à une diminution de la pluviométrie, et aux inondations du fait de chaleurs particulièrement élevées en été, prédisent les spécialistes.La politique de l'Algérie en matière de protection de l'environnement est l'une des plus avant-gardistes du continent. Notre pays est signataire du traité de Kyoto et toutes les conventions internationales en la matière. En tant que producteur d'hydrocarbures, il développe une expérience réussie en matière de piégeage du CO2 dans le sous-sol, ainsi que d'autres actions en faveur de l'environnement.Mais au plan interne, avons-nous pris toute la mesure pour faire face aux risques dus aux changements climatiques ? Les mois de septembre et octobre derniers ont été chargés d'évènements inquiétants,largement signalés par la presse : chaleurs caniculaires, pluies diluviennes à des endroits inhabituels, inondations, etc. Avons-nous (avons-nous tous) saisi qu'il s'agit dorénavant de risques de type nouveau qui méritent des mesures adaptées et des comportements appropriés de notre part. Car tout ou presque est à remettre en question :les modes de transport,d'habitat,d'industrie, dans l'agriculture.Ces phénomènes dus aux changements climatiques mettent à l'épreuve tous les acteurs, et ce ne sont pas uniquement le gouvernement et l'administration qui sont interpelés.Car ce ne sont pas seulement des mesures techniques ou réglementaires à mettre en ouvre par des pouvoirs publics. Il s'agit d'évaluer les impacts et les risques pour suggérer des mesures d'adaptation globales, auxquelles il y a lieu de faire adhérer le maximum. Les partis politiques sont concernés. La société civile est fortement interpelée. L'implication des élites est importante. Le rôle des médias est précieux. C'est une culture nouvelle qu'il s'agira de proposer à la société.

Khaled a dit…

Réchauffement climatique: Copenhague, le sommet de la dernière chance?
Deux degrés Celsius.C'est la limite du réchauffement terrestre à ne pas dépasser, selon les scientifiques, pour éviter les pires dégâts des changements climatiques. Si le mercure grimpe davantage,la perte de productivité agricole dans les régions arides multipliera les famines.Les vagues de chaleur et les inondations multiplieront le nombre de leurs victimes.Les maladies parasitaires, comme la dengue ou le paludisme,s’étendront à de nouveaux territoires et les pénuries d’eau toucheront des centaines de millions de personnes.
Pour certains, le sommet sur le climat qui se déroulera du 7 au 18 décembre, à Copenhague, s’annonce comme celui de la dernière chance. Car le protocole de Kyoto expire en 2012. Il faut faire vite pour lui trouver une suite.

Des effets sur la santé :
Le lien entre la pollution de l’air et la santé est scruté à la loupe depuis de nombreuses années
la pollution de l’air est, entre autres, à l’origine de nombreux décès prématurés, de séjours à l’hôpital, de l’apparition de plusieurs maladies respiratoires et cardiovasculaires,et de cancers.

Pendant 11 jours, les délégués de 192 pays se réuniront dans la capitale danoise pour débattre des modalités d’un nouveau protocole. Il s’agira de la 15e grande conférence internationale de l’ONU sur les changements climatiques. La première s’est tenue à Berlin en 1995. Celle de Kyoto a eu lieu en 1997. Les pays se sont alors engagés collectivement à réduire de 5,2 % leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), sous le niveau de 1990, d’ici 2012. Treize ans plus tard, l’échec est cuisant. Les émissions de GES atteignent aujourd’hui des niveaux records. Elles ont bondi de 41 % depuis 1990.
Dès la conférence de Bali,en 2007, il était clair que Copenhague serait l’occasion décisive pour signer un nouveau protocole. Depuis, les discussions ont été amorcées; des ébauches de protocoles débattues. Malgré ces efforts, tout indique qu’il faudra un miracle pour qu’un protocole contraignant soit signé au Danemark.

Anne a dit…

Décidément ce site est très beau , mais j'ai beaucoup de mal à y entrer et à l'utiliser... pourtant il est très intéressant....fait pour les jeunes, mais ceux-ci y ont-ils accès?

Pourtant il faut qu'ils sachent qu'on ne peut pas attendre que la Nature se protège toute seule quand, par nos actions inconscientes et répétées, nous l'agressons constamment.Et quand ces jeunes en sont bien conscients, ce sont eux qui doivent éduquer les adultes,les "grands", ceux qui ont pris les sales habitudes. C'est sur eux que la Nature compte pour la sauver.

Un exemple :qui peut dire qu'il n'a jamais jeté un chewing gum par terre?
pas moi!
et comptez le nombre de chewing gum dont nous avons souillé notre belle terre... sans même y penser, c'est si petit un chewing gum!

il faut 5 ans à un chewing gum pour se dégrader complètement dans la nature.

ça vous dit quelque chose?
Moi, oui!

Amicalement

Khaled a dit…

Notre soeur Anne a parfaitement raison ,les résultats du fiasco et la honte du dernier sommet de Copenhague nous démontre clairement que ce n'est pas les grands polueurs de ce bas monde qui vont faire attention à nous.La sensibilisation des association à travers les clubs verts et de toute la société tout âge confondu devient vitale.
Un film particulièrement interressant de Yann Arthus Bertrand Home(La terre vu du ciel)mérite d'être visionné suivi d'un débat dans toutes les écoles.
Le réalisateur nous montre les merveilles de la planète mais aussi les ravages de la pollution, des usines, du réchauffement climatique. Il nous met en garde contre les risques d’épuisement des ressources, et l’extinction des espèces.Sous la caméra de Yann Arthus-Bertrand, le spectacle est à couper le souffle.

KHALED Khalidou a dit…

Dieu nous met en garde contre tout désordre sur Terre:
« Ne faites pas nuisance à la Terre alors qu’elle a été mise en ordre par Dieu ».

Le Coran nous cite plusieurs récits sur les anciennes communautés qui n'ont respecté la nature, ont semé le désordre sur Terre et que notre Seigneur Créateur a frappé de malédictions.

N.B: le terme désordre est pris au sens large y compris la nature humaine.

Khaled a dit…

COPENHAGUE UNE VILLE MODELE.
Du 7 au 18 décembre 2009, Copenhague a abrité la conférence des Nations unies sur le climat. Ce choix ne tient pas au hasard : la capitale danoise déploie d’importants efforts pour réduire ses émissions de CO2, et s’impose déjà comme un modèle de développement durable
En août 2009, Copenhague votait un ambitieux plan climat.
Objectif : réduire de 20% les émissions de CO2 d’ici 2015, avant de devenir la première capitale du monde neutre en carbone en 2025. Dans ces conditions, on s’explique aisément que les Nations unies aient choisi d’y définir le cadre de l’après-Kyoto : non seulement la capitale danoise a une vision, mais elle dispose déjà de nombreux atouts. Tour d’horizon.

La ville du vélo :
A force d’être claironné par les Danois, le fait est connu : Copenhague est LA ville du vélo. Grâce entre autres à un réseau de pistes cyclables très dense, 30% des déplacements pour se rendre en cours ou au travail se font à bicyclette et ce chiffre pourrait être porté à 50% d’ici 2015, selon les objectifs de la municipalité. Pour ce faire, la ville mise sur la sécurité routière, et souhaite réduire le nombre d’accidents graves de cyclistes. Autre levier : la fiscalité. Ainsi, l’essor de la petite reine à Copenhague est le corollaire d’une politique fiscale danoise qui taxe très lourdement l’achat de véhicules à moteur.
Si Copenhague arrive systématiquement en tête des villes où il fait bon vivre, c’est qu’elle dispose d’espaces verts nombreux. Afin d’améliorer encore la qualité de vie des habitants, la municipalité veut que 90% d’entre eux puissent habiter à moins de 15 minutes d’un site naturel en 2015. Par ailleurs, la ville mène depuis 15 ans une politique active d’amélioration de la qualité de l’eau. Ainsi le port où se déversaient les eaux usées est désormais un lieu de baignade apprécié.

Energie : objectif zéro CO2
L’image d’Epinal d’une ville entourée d’éoliennes n’est pas un mythe : depuis 2002, un parc off-shore fournit à Copenhague 26% de son électricité. Par ailleurs, 98% des immeubles de la ville sont reliés à un système central fonctionnant à 30% environ avec des sources neutres en CO2. Traduisez : encore dépendant à 70% du charbon. Un système d’autant plus perfectible donc, que lors des pics de consommation d’énergie, Copenhague recourt au nucléaire suédois…
Ville densément peuplée, Copenhague devrait être plus dense encore dans les années à venir. A dessein d’atteindre ses objectifs en matière d’émissions de CO2, la municipalité a en effet voté une augmentation du COS (coefficient d’occupation des sols), qui est ainsi passé de 1,1 à 1,8.
Par ailleurs, la ville développe une politique active en faveur de l’éco-habitat. Après la réhabilitation dans les années 1990de Vesterbro, quartier populaire du centre-ville, la municipalité prévoit l’installation de 3000 habitations sur d’anciennes brasseries détenues par Carlsberg. Conçu par le cabinet d’architectes Entasis, cet écoquartier de 33 hectares verra la construction de 13 bâtiments écoperformants de 20 étages, l’utilisation de matériaux recyclés, l’enfouissement de 95% des places de stationnement, la création d’une station de RER…

Une vraie politique de recyclage :
Depuis les années 1980, la ville est un modèle dans le domaine du recyclage. Le tri y est une pratique courante et très organisée : les immeubles collectifs ne comptent pas moins de 10 bacs différents. Par ailleurs, la production de déchets est soumise à des quotas très stricts, qui ont eu pour impact d’en réduire le nombre.